17 octobre 1961 : un crime de l’État français15/10/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/10/une_2985-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1271%2C1649_crop_detail.jpg

Leur société

17 octobre 1961 : un crime de l’État français

Pour dénoncer le crime d’État du 17 octobre 1961, des associations, syndicats et partis politiques organisent des rassemblements à la date anniversaire.

Le 17 octobre 1961, à l’appel du FLN (Front de libération nationale), des dizaines de milliers de travailleurs algériens, partisans de l’indépendance de l’Algérie, manifestèrent à Paris contre le couvre-feu discriminatoire que voulait leur imposer le gouvernement de De Gaulle et Michel Debré.

Sauvagement réprimés par la police parisienne, sous les ordres du préfet Maurice Papon, beaucoup furent emprisonnés, torturés, et nombre d’entre eux refoulés en Algérie. Plusieurs centaines furent assassinés et jetés dans la Seine par la police.

Il a fallu attendre mars 2024 pour que l’Assemblée nationale adopte une résolution bien timide et mesurée, reconnaissant et condamnant le massacre des Algériens lors de la manifestation du 17 octobre. Il n’était pas question de parler de crime d’État et, si le texte incriminait Papon, c’était pour mieux dédouaner le gouvernement gaulliste. L’ancien secrétaire général de la préfecture de Gironde sous Pétain, responsable de l’envoi vers les camps de la mort de nombreux Juifs en 1942 et 1944, n’était pourtant pas devenu préfet de police de Paris par hasard. Et ce massacre dans les rues de Paris n’était pas un « dérapage » isolé, mais une partie de la sale guerre coloniale d’Algérie, marquée par la terreur, la torture et les exactions.

Comme chaque année, Lutte ouvrière appelle à se joindre aux commémorations, notamment, à Paris, à 18 heures sur le pont Saint-Michel.

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