Non seulement, en 1993, Bayrou connaissait cet établissement catholique puisqu’il y avait scolarisé ses enfants, mais il était alors ministre de l’Éducation nationale et une enseignante, puis un juge, l’avaient interpellé à ce sujet. Le ministre, comme de nombreux responsables politiques, avait alors enterré l’affaire… avant d’affirmer qu’il ne savait rien.

Pendant les cinq heures de son audition, Bayrou a seulement nuancé son propos sous serment en prétendant n’être au courant des faits que par voie de presse. Selon lui, l’enseignante qui l’a alerté est une affabulatrice ; le gendarme qui affirme que Bayrou est intervenu pour défendre un prêtre enseignant accusé de violences sexuelles, ment. Plus respectueux à l’égard du juge qui l’a mis en cause en disant qu’ils s’étaient entretenus de ces violences, il prétend ne pas s’en souvenir. Cerise sur le gâteau, sa propre fille a témoigné de violences qu’elle a subies dans cette école mais, dit-il, « je pense qu’elle s’est un peu perdue dans le vocabulaire ».

Malgré la répétition de ces crimes, l’école n’est pas fermée, comme l’exigerait ne serait-ce que le simple principe de précaution ! Et l’enseignement catholique garde pignon sur rue et continue à profiter des deniers publics pour répandre son idéologie nuisible.