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Airbags Takata : un nouveau mort
Mercredi 11 juin, une femme de 37 ans est morte à Reims à la suite de l’explosion de l’airbag de sa Citroën C3 qui a également blessé une enfant de 14 ans présente dans le véhicule. C’est le 14e accident mortel de ce genre en France et le deuxième dans l’Hexagone.
Depuis 2014, soit plus de dix ans, on connaît la dangerosité de ces airbags Takata. Du fait de leur bas prix et grâce à l’utilisation d’un gaz très volatil mais aussi très sensible à la température, ceux-ci ont été choisis par la quasi-totalité des constructeurs automobiles pour équiper au total des dizaines de millions de voitures. En 2017, Takata a fait faillite, mais depuis, les constructeurs automobiles ont tout fait pour éviter le rappel des véhicules et le changement gratuit des airbags. Dans le cas du drame de Reims, la conductrice n’avait pas reçu de courrier de Citroën lui demandant de venir changer l’airbag… car son véhicule datait de 2014. Or Citroën, le 20 janvier 2025, avait demandé aux seuls propriétaires de C3 du nord du pays de prendre rendez-vous pour leur véhicule fabriqué entre 2008 et 2013.
Les morts des airbags Takata ont obligé l’État à demander des mesures aux constructeurs mais comme toujours dans les domaines de sécurité, aucun groupe automobile ne les a prises avant d’y être obligé. À Reims, ce fut trop tard pour éviter le drame, et comme on estime qu’il reste encore plus de deux millions d’airbags à changer, bien d’autres sont prévisibles. Et malgré leurs dénégations, la responsabilité des marques Citroën et autres est écrasante.