ArcelorMittal – Basse-Indre : contre les licenciements08/10/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/10/une_2984-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

ArcelorMittal – Basse-Indre : contre les licenciements

En avril dernier, le groupe ArcelorMittal a annoncé la suppression d’environ 600 emplois sur sept sites industriels en France : Dunkerque, Florange, Mardyck, Mouzon, Desvres, Montataire et Basse- Indre.

Le site de Basse-Indre en Loire-Atlantique est le plus touché avec un « plan de sauvegarde de l’emploi » (PSE) qui prévoit la suppression de 74 postes sur les 300 qui restent encore dans une usine qui comptait 3 000 salariés dans les années 1970. Historiquement implantée au 19e siècle dans cette zone industrielle de Basse-Indre sur les bords de la Loire, l’usine est spécialisée dans la fabrication d’acier pour l’agroalimentaire. Les salariés craignent maintenant la fermeture totale du site à plus ou moins court terme.

Vendredi 3 octobre, à l’appel de la CGT et de FO, retraités et salariés ont bloqué le site de production, rejoints par des délégations venues de Dunkerque, Mardyck, Florange, Montataire... ainsi que par des salariés des usines de la région, venus également en soutien avec l’union locale CGT de Basse-Indre. Plusieurs prises de parole de responsables CGT ou FO des différents sites d’ArcelorMittal ont dénoncé les profits faramineux de Mittal, 2e leader mondial pour la production d’acier et riche à milliards, mais qui justifie ses plans de licenciements par la concurrence chinoise ! Ils ont aussi dénoncé les aides considérables versées par l’État sans aucun contrôle et réclamé le remboursement de ces subventions.

Dans ce rassemblement qui a regroupé jusqu’à 200 personnes, différents élus de la gauche locale du PS et du PC se sont également exprimés au micro pour dénoncer les attaques de Mittal et réclamer « de mettre Mittal sous contrôle national pour investir et sauver la sidérurgie française ! »

Dans ce registre du « savoir-faire à la française », Clémentine Autain (députée NFP en Seine-Saint-Denis) a fait le déplacement pour l’occasion et a renchéri en parlant de « suicide pour notre souveraineté industrielle » et en réclamant la nationalisation car « l’acier on en a besoin dans l’armée, l’automobile, dans l’agro- industrie. » Elle n’a bien sûr pas rappelé que c’est dans les années Mitterrand qu’en Lorraine, des milliers d’emplois ont été laminés dans la sidérurgie, pourtant nationalisée.

Si ce rassemblement a permis aux travailleurs de l’usine de Basse-Indre de sentir la solidarité ouvrière s’exprimer le temps d’une journée, il n’a offert, par contre, aucune perspective quant à la nécessité d’organiser la lutte sans attendre contre ce patron de combat qu’est Mittal. Le site de Basse-Indre est particulièrement menacé, mais aussi les autres sites du groupe, touchés également par des suppressions d’emplois.

C’est pourtant bien sur leurs propres forces que les travailleurs d’ArcelorMittal devront compter pour défendre leur avenir.

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