ArcelorMittal – Florange : travailleuses en colère contre le PSE15/10/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/10/P14-1Rassemblement_des_employ%C3%A9es_dArcelorMittal_devant_les_grands_bureaux_%C3%A0_Florange_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C56%2C800%2C506_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

ArcelorMittal – Florange : travailleuses en colère contre le PSE

Le 6 octobre, à Saint-Denis, ont commencé les négociations du PSE, « plan de sauvegarde de l’emploi », d’ArcelorMittal, qui prévoit plus de 600 suppressions d’emploi à travers la France.

Illustration - travailleuses en colère contre le PSE

Plusieurs blocages d’entrées d’usine ont été organisés dans différents sites pour dénoncer ces licenciements, d’autant plus révoltants que le groupe a fait plus de 26 milliards de profits depuis 2021. Mardi 7 octobre, devant les bureaux d’ArcelorMittal de Florange, 200 salariés se sont rassemblés pour dénoncer les premières propositions faites par la direction dans le cadre des négociations avec les organisations syndicales. Les chiffres sont indécents au regard des bénéfices record du groupe : 15 000 euros d’indemnité de licenciement et 1 100 euros par année d’ancienneté.

Un service entier du site de Florange, le service OMP, qui assure la gestion de commandes, sera transféré en mars 2026 vers la Belgique : 25 salariés, en quasi-totalité des femmes, vont perdre leur emploi et n’ont aucune possibilité de reclassement dans les sites d’ArcelorMittal en Moselle. Tout le service OMP était en grève le 7 octobre, bientôt rejoint par d’autres services du même site. Et, ce qui n’est pas ordinaire dans ce type de rassemblement organisé par la CGT, ce sont les salariées elles-mêmes qui ont pris la parole devant la presse. À quatre voix, elles ont lu un texte écrit pour dire leur colère face à « la situation injuste, indigne » qu’elles subissent. Avec leurs tripes et leurs mots, elles ont dénoncé « des indemnités dérisoires, indécentes, qui ne traduisent ni la reconnaissance du travail accompli ni le respect de celles et ceux qui font la force du site ». Elles ont ainsi rappelé que ce sont elles, avec l’ensemble des salariés d’ArcelorMittal, qui font la richesse de l’entreprise !

La seule réponse à la brutalité des capitalistes qui jettent à la rue du jour au lendemain des travailleuses et des travailleurs avec des miettes en guise d’indemnités, est dans l’organisation. À Florange, depuis des semaines, syndiquées et non- syndiquées se réunissent et décident entre elles des actions à mener. Pour partir la tête haute, elles demandent 100 000 euros d’indemnités de licenciement et 8 000 euros par année d’ancienneté. De son côté, la CGT n’envisage d’obtenir, au terme des négociations, que 40 000 euros d’indemnités et 2 000 euros par année d’ancienneté. C’est pourtant bien aux salariées de savoir ce que valent leurs années de travail et de sacrifices pour le patron ! Et il faudra que la lutte s’étende à l’ensemble du site pour imposer leurs revendications.

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