Arkema – Jarrie : premier recul14/05/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/05/P13-3_Arkema_Jarrie_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Arkema – Jarrie : premier recul

Illustration - premier recul

Après quatre mois de négociations d’un « plan social » qui prévoit la suppression de 154 emplois sur son site de Jarrie, près de Grenoble, la direction d’Arkema a osé refuser toute prime hors indemnités de licenciement.

Non seulement la direction jette 154 travailleurs à la rue, mais en plus, comme disent certains ouvriers, « elle nous crache à la figure. » Cette multinationale a pourtant des résultats florissants… Siège social rutilant, actionnaires pleins aux as, cours de l’action et chiffre d’affaires en hausse. Ces 154 emplois auxquels s’ajoutent ceux de tous les sous-traitants, n’en sont pas moins menacés. Des familles entières sont dans l’incertitude pour leur avenir proche ou plus lointain. À côté, à Pont-de-Claix, l’entreprise Vencorex, groupe thaïlandais, a récemment donné 40 000 euros de prime alors qu’elle était en liquidation, somme que bien des travailleurs trouvaient déjà ridicule.

Alors, le refus d’une prime supralégale n’est pas passé. Les directeurs locaux ont été apostrophés « à deux doigts des moustaches » … Et comme ils ont expliqué qu’une prime n’avait pas lieu d’être puisque le site ne fermait pas complètement, les travailleurs, les prenant au mot, ont immédiatement tout fermé. Depuis le 7 mai, la production est à l’arrêt, les entrées à nouveau bloquées. Lundi 12 mai, dès le matin, une centaine de travailleurs étaient devant les bureaux de la direction. Dans la journée, celle-ci proposait 30 000 euros, plus 1 000 euros par année d’ancienneté, plafonnés à 40 000… à condition de redémarrer l’usine et de signer un document garantissant de ne pas attaquer Arkema en justice.

Pour les travailleurs, ce petit recul est loin d’être suffisant. Le combat continue !

Partager