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- Lutte ouvrière n°2985
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Dans les entreprises
Arkema – Pierre-Bénite : les emplois sabrés pour augmenter les profits
Mardi 7 octobre, la direction d’Arkema a officiellement annoncé la fermeture d’un atelier sur le site de Pierre-Bénite, près de Lyon, qu’elle justifie par la perte de clients et un manque de compétitivité. Cette fermeture s’accompagnera de la suppression d’une cinquantaine d’emplois.
Dans les semaines précédentes, elle avait laissé entendre que, par le jeu des départs en préretraite et des reclassements, la fermeture de cet atelier ne provoquerait aucun licenciement. C’était déjà un mensonge, car son calcul ne prenait pas en compte les postes de CDD ou de sous-traitants touchés par ces fermetures. Et de toute façon, c’étaient quand même des emplois qui disparaissaient.
Mais l’annonce du plan de la direction a été la douche froide. En effet, celle-ci profite de cette fermeture pour mettre en œuvre une restructuration et des suppressions d’emplois allant bien au-delà des seules productions concernées. Non seulement il n’y a pas de postes pour reclasser tout le monde, mais bon nombre de travailleurs à la journée, dans d’autres secteurs, voient leur charge de travail augmenter.
Ce n’est pas pour rien qu’environ 150 personnes sont venues à la réunion d’information organisée par les syndicats. L’inquiétude, et la colère aussi étaient perceptibles. Quant aux travailleurs de l’atelier concernés par la fermeture, ils se sont immédiatement mis en grève, suivis par un deuxième atelier puis partiellement par un troisième. La direction est accourue pour aller voir les grévistes et tenter de les rassurer, mais la grève a quand même duré 24 heures.
Beaucoup de travailleurs qui avaient cru dans les promesses de la direction ont le sentiment d’avoir été trahis. Et si aujourd’hui le travail a repris, la colère est toujours là et beaucoup pensent que ce n’est pas fini.
Arkema accumule les profits depuis des années pour ses actionnaires, dont la famille Frère, une des plus riches de Belgique, et des banques, la Société Générale, le Crédit Agricole, la BNP Paribas... Ils auraient largement les moyens de maintenir les emplois et de répartir le travail entre tous, en garantissant les salaires.