Sans surprise les États-Unis ont mobilisé le plus gros budget, avec 997 milliards, soit plus d’un tiers du total, laissant loin derrière leur rival chinois, qui a dépensé 314 milliards.

Les pays d’Europe ont augmenté leurs budgets militaires plus fortement que le reste du monde avec une hausse de 17 %, en partie conséquence de la guerre en Ukraine. Mais l’Allemagne, qui n’est pas en guerre, a augmenté ses dépenses de 28 % avec 88,5 milliards de dollars. L’impérialisme français n’est pas en reste avec 64,7 milliards, Macron parlant de viser les 100 milliards à l’avenir.

Les guerres du Moyen-Orient sont responsables d’une hausse régionale de 15 % des budgets militaires. Celui d’Israël, qui bombarde tous ses voisins, a bondi de 65 % à hauteur de 46,5 milliards de dollars, avec l’aide des États-Unis et l’aval des puissances européennes dont la France. Par contre l’Iran, qui est volontiers présenté comme une menace pour la paix, a dépensé six fois moins, avec 7,9 milliards, en baisse de 10 %.

Partout, c’est la ceinture pour les travailleurs et les dépenses « quoi qu’il en coûte » pour les généraux. Ce qui est dépensé pour les armées ne l’est pas pour l’éducation, la santé, les retraites, etc.

On en est à la dixième année consécutive de hausse mondiale des budgets militaires, l’année 2024 étant celle de la plus forte hausse depuis plus de trente ans. La généralisation des guerres est clairement inscrite dans les livres de comptes des ministères des armées et des états-majors. Ainsi que le proclament les banderoles de Lutte ouvrière le 1^er mai : « Le capitalisme c’est la guerre. Si tu veux la paix, prépare la révolution ! »