Ascenseurs : nos pannes, leurs profits04/06/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/06/une_2966-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Ascenseurs : nos pannes, leurs profits

En France, un million et demi d’ascenseurs tombent en panne chaque année. Les habitants des immeubles restent coincés au rez-de-chaussée ou chez eux.

Otis, Schindler, Koné, TKE (anciennement ThyssenKrupp) sont les quatre multinationales qui se partagent le marché des ascenseurs. Elles réalisent, à elles quatre, un chiffre d’affaires de 60 milliards dans le monde, dont 3 milliards en France. Ce chiffre devrait atteindre 100 milliards d’ici 2030, selon une enquête de Credit Suisse.

Ces groupes assurent la fabrication des ascenseurs et des pièces détachées. Les ascenseurs sont un moyen de transport, certes court, mais qui n’en est pas moins le premier en France, avec en moyenne 100 millions de trajets quotidiens. On comprend donc le caractère lucratif de ce marché. Ces grands groupes imposent en outre l’abonnement obligatoire à des contrats de maintenance. On compte trois pannes par an en moyenne pour chaque ascenseur de France. Les compagnies sont assurées d’avoir à gérer la panne et peuvent alors vendre un nouvel ascenseur ou bien des pièces détachées de leur propre fabrication. Les pannes peuvent aussi donner matière à s’enrichir. Quant aux temps d’attente pour les réparations, les compagnies en sont responsables aussi car elles gèrent leurs propres effectifs.

La personne âgée coincée dans son appartement au quinzième étage sans pouvoir descendre faire ses courses et l’ambulancier forcé de descendre ces quinze mêmes étages en portant le patient dans son fauteuil… seront ravis de savoir que leur désarroi et leur fatigue rapportent des milliards aux actionnaires de ces grands groupes.

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