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- Lutte ouvrière n°2970
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Leur société
Audiovisuel public : une grève massive
La réforme de l’audiovisuel public consistant à créer une grande holding « France Média » sous la houlette d’un seul PDG n’a pas été votée.
La nouvelle holding devait regrouper sous une seule direction Radio France, France Télévision et l’Institut national de l’audiovisuel (INA). Le projet de réforme est rejeté par les salariés de Radio France qui ont fait grève depuis jeudi 26 juin, rejoints par ceux de France Télévision et de l’INA le lundi 30 juin. Les salariés craignent à juste titre des licenciements, puisque un des buts affichés est bien de faire des économies. Depuis des années, le secteur de l’audiovisuel comme tout le service public connaît des suppressions de postes. Les départs à la retraite ne sont pas remplacés et les intermittents du spectacle, techniciens du son, scripts, etc., voient leurs périodes d’inactivité s’allonger et leurs revenus diminuer.
Les travailleurs craignent aussi la mainmise de l’État sur les informations et la ligne éditoriale. Il est vrai qu’aujourd’hui déjà les informations à la radio comme à la télévision semblent répondre aux ordres du gouvernement. Il suffit par exemple d’ouvrir la télévision pour entendre des journalistes entonner ses refrains sur le prétendu antisémitisme de tous ceux qui critiquent l’État israélien. Mais il reste les émissions de télévision ou de radio qui échappent encore un peu à ce rouleau compresseur idéologique. La radio-télévision ne compte pas parmi ses journalistes que les commentateurs vedette, et compte également un nombreux personnel de techniciens, secrétaires, etc.
En tous cas, la grève a été bien suivie à Radio France et 2 000 personnes de Radio France, de l’INA et de France TV se sont rassemblées devant l’Assemblée nationale lundi 30 juin pour exiger le retrait du projet. Les salariés se sont fait entendre, assurément le combat continue.