À Beauvais, chaque soir, plus de 70 personnes se pressent au rendez-vous du Samu social pour avoir un repas et tenter d’obtenir un hébergement pour la nuit. Seules quinze places sont ouvertes. C’est à peine suffisant pour procurer entre 22 heures et 6 heures un toit aux plus jeunes, tous les autres se retrouvant dans les ruines infectes d’une usine à l’abandon.

Pour dénoncer une fois de plus cette situation, le comité Solidarité migrants a écrit aux membres du conseil municipal et les a accueillis avec banderoles et tracts à leur arrivée à la séance du jeudi 19 juin.

Le comité a tenu à assister au conseil, banderole déployée, en silence car telle est la règle qu’a tenu à rappeler le maire de droite. Celui-ci a déroulé son ordre du jour sans un mot sur la question. Aucun conseiller de l’opposition de gauche (PCF, Génération.s, LFI) n’est intervenu. Seule une conseillère a tenu à afficher sa solidarité. Mais le public l’a fait aussi et a applaudi quand les membres du comité sont sortis au bout d’une heure en disant : « Nous rejoignons les personnes sans domicile », laissant les notables à leurs palabres.