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- Lutte ouvrière n°2971
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Blanchisserie des HCL – Saint-Priest : chaleur et mépris
Début juillet, la canicule a rendu les conditions de travail encore plus difficiles pour les ouvriers de production de la blanchisserie des Hospices civils de Lyon.
À Saint-Priest, en banlieue de Lyon, les ouvriers ont dû, en plus du manque de personnel et des pannes récurrentes de machines, supporter une chaleur insoutenable : dans l’atelier il faisait 35oC et sur le métal des calandres, les rouleaux qui permettent de passer les draps, la température a dépassé 65oC à 16 heures ! Impossible pour la maintenance d’intervenir sur ces machines sans risquer de se brûler.
Dans la blanchisserie, le taux d’humidité doit être maintenu entre 40 et 60 % pour éviter la propagation de germe ou un air trop sec. Mais avec les fortes chaleurs, le taux d’humidité est descendu jusqu’à 36 %, aggravant encore la déshydratation et la fatigue déjà accumulée pendant toute la semaine. La direction a distribué de l’eau et des brumisateurs. Des systèmes de rafraîchissement ont été installés mais uniquement sur les postes d’engagement des draps : c’est bien insuffisant en période de canicule et c’est dans toute l’usine qu’il en faudrait.
Le syndicat CGT ayant fait ses propres relevés de température, les travailleurs ont fait savoir à la direction qu’ils souhaitaient modifier les horaires de travail pour éviter les pics de chaleur dans la journée et obtenir une prime « canicule » pour ces périodes qui épuisent. Comme le disait un ouvrier : « On ne peut pas faire tourner l’atelier avec 42oC de ressenti dans les bras ».
La direction a répondu à ces revendications par le mépris : elle aurait déjà fait son maximum et ne peut rien faire de plus car il n’y aurait ni le budget ni le personnel suffisant. Les travailleurs qui trient, lavent et préparent des milliers de tonnes de linges sont indispensables pour tous les hôpitaux de la région. Ils ont raison de se défendre et de ne pas laisser la direction jouer avec leur santé.