La zone, appelée « bassin de l’embouchure de l’Amazone », se situe dans l’Amapa, région frontalière de la Guyane française. Dix-neuf des 47 blocs offerts par l’Agence nationale du pétrole, organisme public qui organise les enchères, représentent un montant total de 844 millions de reais, soit environ 153 millions de dollars. Une broutille pour les deux compagnies qui ont gagné le gros lot, à savoir la compagnie brésilienne Petrobras et l’américaine ExxonMobil, alors que celles-ci convoitent des gisements dont la valeur est estimée à plusieurs dizaines de milliards de dollars.

Ces ventes ont été critiquées par les associations écologistes et les tribus amérindiennes de la région, inquiètes de l’impact écologique. Les populations amérindiennes ont déjà souffert des déforestations sous l’ère Bolsonaro, le président précédent, d’extrême droite, et l’arrivée des trusts du pétrole signifie la réduction des ressources de la forêt dont leur vie dépend. Quant aux associations écologistes, elles s’inquiètent des conséquences sur l’environnement, en particulier du fait des négligences dont ces trusts sont coutumiers, et qui peuvent conduire à des catastrophes.

Lula, qui se présente comme le champion de l’écologie et doit accueillir la prochaine COP sur le climat en novembre, a donné son autorisation à cette transaction. C’est faire le grand écart avec ses engagements pris lors de la campagne présidentielle, lorsqu’il fustigeait la politique de Bolsonaro en matière environnementale.

Pour Lula, les enjeux écologiques ont fait l’objet de promesses électorales, mais il s’assoit dessus allègrement, une fois élu.