Budget : le retour de la TVA antisociale04/06/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/06/une_2966-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Budget : le retour de la TVA antisociale

Après Macron, Bayrou a relancé la piste de la TVA sociale au menu des attaques antiouvrières du futur budget de l’État. Derrière ce nom trompeur se cache un cadeau exclusivement destiné au grand patronat.

La TVA sur certains produits serait augmentée, en échange de quoi les entreprises auraient droit à une nouvelle baisse des cotisations qu’elles doivent payer sur les salaires. Ces cotisations dites patronales, mais qui font bien partie de la masse salariale, servent entre autres à financer les caisses maladie, chômage, retraite, etc. Il s’agirait donc d’un manque à gagner pour les caisses et pour les services qu’elles rendent aux salariés.

Ceux qui prônent cette nouvelle baisse des cotisations dues par les patrons veulent faire croire que cela profitera aux travailleurs et à leur pouvoir d’achat puisque les patrons pourraient en retour augmenter les salaires. C’est une fable grossière car on n’a jamais vu une subvention d’argent public ou une exonération d’impôt inciter le patronat à embaucher ou à augmenter les salaires !

En 2023 déjà, 57 milliards d’euros de recettes de la TVA avaient été affectés à la Sécurité sociale pour compenser des allègements de cotisations au profit des patrons. Mais quel travailleur a vu son salaire augmenter dans le même temps ?

Pour obtenir des augmentations de salaire, il faudra les imposer aux capitalistes et les prendre sur leurs profits. C’est cette idée essentielle que voudraient faire oublier tous ceux qui pleurent sur la prétendue lourdeur des cotisations patronales.

Sans surprise, le Medef applaudit donc des deux mains le projet de TVA sociale du gouvernement. Ce nouveau cadeau aux entreprises serait, par le biais d’une augmentation de la TVA, une attaque en règle contre le pouvoir d’achat des classes populaires. La TVA s’applique en effet à tous les produits de la vie courante, y compris ceux de première nécessité. Elle ampute donc bien plus le pouvoir d’achat des plus modestes que celui des riches. Et c’est cet impôt-là, le plus injuste de tous, que le gouvernement veut encore augmenter !

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