Budget de la Sécurité sociale : du Bayrou, en pire15/10/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/10/P1_2025_09_18_Manif_syndicale_84_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C800%2C450_crop_detail.jpg

Leur société

Budget de la Sécurité sociale : du Bayrou, en pire

Mardi 14 octobre, le projet de loi de budget de la Sécurité sociale a été présenté lors du premier conseil des ministres du gouvernement Lecornu. Outre le gel des pensions de retraite et des prestations sociales, il prévoit 7,1 milliards d’euros d’économies dans le domaine de la santé.

Illustration - du Bayrou, en pire

Ces économies projetées sont encore plus importantes que les 5,5 milliards annoncés par Bayrou en juillet. Bien des travailleurs avaient alors été choqués par son plan d’économies. Des centaines de milliers d’entre eux s’étaient mobilisés pour affirmer leur opposition à ces attaques, le 10 septembre puis lors des journées syndicales qui avaient suivi. Depuis la chute de Bayrou, le projet de loi était en suspens : il est de retour, et il est tout aussi révoltant.

L’Ondam (Objectif national de dépenses d’assurance maladie), l’enveloppe budgétaire maximale pour les dépenses de santé, n’augmenterait que de 1,6 %, soit moins que la progression inévitable due notamment au vieillissement de la population. Cela se traduirait par encore plus de restrictions de personnel et de moyens dans les hôpitaux, déjà à l’os.

Les patients devraient eux aussi mettre la main à la poche. Comme l’avait projeté Bayrou, les franchises médicales sur les boîtes de médicament, les actes paramédicaux et les transports sanitaires doubleraient. Le plafond annuel du reste à charge passerait de 50 à 100 euros par patient. Il faut ajouter à cela le doublement de la participation forfaitaire, c’est-à-dire de la partie d’une consultation ou d’un examen qui n’est pas remboursée ; là encore, le plafond du reste à charge passerait de 50 à 100 euros. Il est aussi question d’étendre ce déremboursement partiel aux consultations chez les chirurgiens-dentistes, qui en sont actuellement exemptées. Au total, le déremboursement pourrait atteindre 300 euros par patient et par an.

La chasse aux arrêts maladies prétendument excessifs, la restriction du remboursement des soins des patients en affection longue durée, et la suppression de la visite médicale obligatoire à la reprise du travail après un congé maternité sont de nouveau sur la table. Il est aussi question d’une taxe sur les mutuelles, qui la répercuteraient certainement sur les cotisations de leurs adhérents.

Ce projet est un plan de guerre contre les patients et les travailleurs de la santé. Il doit avoir la réponse qu’il mérite.

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