Qu’il s’agisse de l’allocation adulte handicapé (AAH), des allocations qui aident les parents devant diminuer leur activité professionnelle pour s’occuper d’un enfant handicapé, de celles pour les personnes âgées dépendantes qui ont besoin d’aide à domicile, ou de celles pour les frais d’hébergement dans une maison de retraite, toutes sont visées. Elles représentaient un total de 30 milliards d’euros en 2023. Deux organismes gouvernementaux sollicités pour faire ce rapport se sont exécutés et ont repéré entre 800 millions et 1,5 milliard d’économies possibles.

Par ailleurs, l’« année blanche » annoncée par Bayrou permettrait de ne pas revaloriser les allocations en fonction de l’inflation cette année et donc de faire des économies. Ainsi l’AAH, qui atteint 1 033,32 euros par mois au maximum, serait gelée l’année prochaine, ce qui entraînerait une économie de 270 millions d’euros. Les personnes lourdement handicapées ayant difficilement accès à l’emploi qui demandent le niveau d’allocation le plus élevé (AAH2) se verraient imposer un entretien systématique dont le but affiché serait de refuser du monde pour économiser entre 300 et 500 millions d’euros. Le rapport préconise aussi d’harmoniser les aides attribuées par les départements, en les alignant évidemment sur les moins importantes.

Sans surprise, les promesses s’avèrent des mensonges, celle de Macron en 2017, présentant le handicap comme une « priorité du quinquennat », comme celle d’Élisabeth Borne en 2023 sur une loi de programmation financière pour la prise en charge du grand âge, suite au scandale de la maltraitance des personnes âgées dans les Ehpad.