Capitaine Houat – Boulogne-sur-Mer : menaces de licenciements06/08/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/08/une_2975-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Capitaine Houat – Boulogne-sur-Mer : menaces de licenciements

Le 23 mai, la direction du groupe Intermarché a annoncé sa volonté de céder huit de ses usines de production dans le pays.

Parmi elles, l’usine Capitaine Houat de Boulogne-sur-Mer, spécialisée dans le filetage et le conditionnement du poisson blanc, compte 250 travailleurs en CDI et des dizaines en contrat intérimaire.

La direction ose dire que cette usine perd de l’argent depuis des années, ce qui est un mensonge grossier car ses prétendus déficits viennent de montages financiers entre les différentes entreprises du groupe Intermarché. Celui-ci a d’ailleurs annoncé l’augmentation de son chiffre d’affaires pour 2024, qui atteint 55,6 milliards d’euros. Et, après avoir racheté dernièrement les magasins Casino, il prévoit de racheter l’année prochaine 81 supermarchés Colruyt en France. De l’argent, il en a !

Début juin, à l’appel du syndicat CGT, des travailleurs de Capitaine Houat se sont rassemblés devant l’usine. La colère, le dégoût et l’inquiétude sur l’avenir de l’usine s’y sont exprimées : certains y travaillent depuis l’ouverture de l’usine en 1997. Les salaires sont tout juste au smic. Des politiciens locaux se sont exprimés, comme Cuvillier, le maire de Boulogne-sur-Mer (ex-ministre de Hollande) et Xavier Bertrand, le président LR de la région. Comme la direction du groupe, ils laissent espérer qu’il va y avoir un repreneur, disent qu’il faut s’assurer que celui-ci ne licenciera personne et demandent aux travailleurs de leur faire confiance.

Les travailleurs n’ont à se fier ni à tels défenseurs ni aux patrons. Les 160 000 autres travailleurs du groupe et tous ceux qui dans la région sont touchés eux aussi par les attaques patronales et gouvernementales seront pour eux de meilleurs alliés.

Partager