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Dans les entreprises
CEA – Saclay : la grève chez Atalian
Depuis lundi 22 septembre, au CEA de Saclay, les travailleuses et travailleurs de la société de nettoyage Atalian se sont mis en grève pour exiger des conditions de travail décentes et le paiement des salaires.

Depuis le 1er juillet, la société Atalian a repris la prestation de nettoyage sur le site du CEA à Saclay. Dès les premiers jours, les blouses et chariots n’étaient pas disponibles, seul un teeshirt était parfois fourni pour la semaine.
Les produits d’entretien étaient livrés dans des bidons sans étiquette, donc non identifiés. Hormis le fait que ces produits étaient peu efficaces, beaucoup se posaient des questions sur les conséquences pour leur santé et pour celles des salariés du centre.
À la fin du mois, des jours de congés n’étaient pas payés, et, pour certains travailleurs, le salaire n’était pas versé.
La direction d’Atalian a tenté de les isoler en leur interdisant de s’adresser aux salariés du CEA. Mais elle n’a réussi qu’à amplifier la colère, et vendredi 19 septembre, ils ont décidé collectivement d’entrer en grève le lundi suivant. Ils ont commencé tôt le matin par une diffusion de tracts aux 5 500 salariés du centre. Une grande chef d’Atalian a eu beau débouler en catastrophe pour faire diverses promesses, les grévistes ont continué leur mobilisation, interpellant le directeur du centre CEA, et défilant dans les allées du site avec banderoles, panneaux, sifflets et chariots.
Un chef régional d’Atalian a essayé d’amadouer les grévistes, prétendant qu’il était un salarié comme eux, affirmant que lui aussi, il ne travaillerait pas si on ne lui payait pas son salaire. Ça ne l’a pas empêché de leur demander de reprendre le travail, sans garantie, tout en sachant que des salaires n’avaient toujours pas été versés.
Cela n’a fait que renforcer leur détermination. Les grévistes ont repris leurs défilés dans les allées et bâtiments du centre. Ils se sont aussi adressés via une pétition aux salariés du CEA qui sont nombreux à les soutenir. Ils ne veulent pas en rester là et ils ont bien raison.