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- Lutte ouvrière n°2983
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Dans les entreprises
CGI – Bordeaux : augmentez les salaires, pas le temps de travail !
Chez CGI, une société de prestations informatiques qui emploie 13 000 personnes en France dont 1 000 à Bordeaux, une quarantaine de salariés ont fait grève les 10 et 18 septembre.
Vingt-cinq des grévistes se sont à chaque fois regroupés dans les rues de Bordeaux derrière une banderole qui résumait les discussions des dernières semaines : « Augmentez les salaires… Pas le temps de travail ».
Dans l’entreprise, les conditions de travail se sont durcies ces dernières années et les salaires sont à la traîne. Le budget de Bayrou a été perçu comme la goutte d’eau faisant déborder le vase, la suppression des deux jours fériés marquant les esprits. Dès fin août, les discussions ont commencé à aller bon train dans les différentes équipes de la boîte. L’idée de participer à la journée du 10 septembre a commencé à faire son chemin.
Finalement, un débrayage a été organisé le 2 septembre, regroupant une cinquantaine de salariés qui ont discuté entre eux du plan gouvernemental mais aussi du plan de licenciements en cours à CGI, réalisé en douce au travers de ruptures conventionnelles. Durant l’assemblée générale, ils ont appris que la direction proposait une enveloppe d’augmentation de salaire de 1 % ! Cela a amené des commentaires comme « 1 % ce n’est même pas le prix de l’essence pour revenir un jour de plus sur site comme nos chefs nous le demandent ! »
Les grévistes ont vu cela comme une insulte. Ils ont voté leurs revendications, l’augmentation des salaires de 500 euros net par mois. Alors que la direction remet en cause les jours de télétravail, les grévistes ont voté comme exigence trois jours de télétravail pour tous ceux qui en font la demande sans condition. Et ils ont bien sûr voté le retrait du projet de budget de Bayrou dans son ensemble et ils ont élu un comité de lutte se fixant deux objectifs, celui d’élargir la grève autour d’eux en convaincant leurs collègues de les rejoindre et celui de s’adresser au reste des manifestants en faisant une banderole et des pancartes. Après la manifestation du 18 septembre, il avait été décidé de se retrouver le 30 septembre. Ce sera l’occasion de se préparer à la journée du 2 octobre.