Les grévistes se sont rassemblés devant l’hôpital et ont manifesté sur la grande avenue et le petit rond-point qui se trouvent à côté, encouragés par les nombreux coups de klaxon des automobilistes qui exprimaient leur solidarité. À Compiègne, presque tout le monde s’est déjà fait soigner dans cette clinique.

La grève a rassemblé plusieurs catégories : infirmières, aides-soignantes, ASH, qui était pour beaucoup en grève pour la première fois. Les grévistes réclamaient une augmentation de salaire qui rattrape la chute du pouvoir d’achat pour tous. Comme partout ailleurs, les salaires sont insuffisants et ne suivent pas la hausse des prix. Même avec de l’ancienneté, ils ne dépassent pas beaucoup les 1 700 euros ou 1 800 euros. Et tout le monde constate que l’intensité du travail a augmenté, que des jours de repos sont refusés au dernier moment et qu’il y a une dégradation générale des conditions de travail.

La grève a été reconduite mercredi 23, et le directeur a bien été forcé de venir s’expliquer sur le parking, essayant d’argumenter qu’il n’y avait pas d’argent dans les caisses. Mais les grévistes entendent cela depuis des années et personne ne l’a cru, d’autant plus que la clinique vient d’investir 400 000 euros dans un autre établissement du sud du département.

Finalement, la direction a lâché 3 % d’augmentation et une hausse des primes annuelles d’ancienneté. Les grévistes ont repris le travail vendredi 25 avril avec la fierté d’avoir utilisé ces trois jours pour se faire respecter.