Ils se sont bien fait entendre, arrêtant toutes les voitures et camions pour leur demander de klaxonner bien fort, ce que beaucoup faisaient d’ailleurs spontanément en passant pour montrer leur solidarité.

Les raisons de la colère ne manquent pas dans cette grosse clinique privée de plus de 500 lits et 800 salariés, rachetée l’an dernier par le prospère groupe Vivalto, qui possède une centaine de tels établissements. C’est la période des négociations salariales et tous étaient appelés à se mobiliser le 30 septembre alors que la direction propose un « grand » 1 % d’augmentation de salaire…

Cela ne fait pas le compte, d’autant moins que, depuis le rachat par Vivalto, les conditions de travail n’ont cessé de se dégrader. Plus de 30 salariés ont même démissionné sans être remplacés, et cela pèse sur le personnel restant, qui n’arrive plus à s’occuper correctement des patients, ni même parfois à prendre les pauses réglementaires.

Quant au salaire, la direction a annoncé la fin de la prime Ségur, que tout le monde touchait. Pour un certain nombre, cela ramènerait leur salaire au niveau du smic ! La prime d’intéressement, de 1 500 euros à 2 000 euros en 2024, passerait à 500 ou 700 euros cette année et serait de zéro en 2026. Tout cela alors que la clinique se porte très bien et le groupe Vivalto aussi, cela va sans dire.

Alors, cette accumulation engendre la colère, et le personnel compte bien recommencer à se faire entendre encore plus fort.