Ces effectifs sont d’autant plus scandaleux qu’ils incluent des élèves en situation de handicap et des élèves à besoins particuliers, dont le nombre augmente chaque année. Pour éviter cette catastrophe annoncée, les enseignants réclament l’ouverture de deux classes supplémentaires. Le 19 juin au matin, une trentaine de personnes – enseignants en grève, CPE, surveillante, ainsi que des élèves et parents d’élèves alertés par un tract distribué la veille – se sont rassemblées sur le parvis du collège. Aux côtés des enseignants, les parents ont répondu aux questions de la presse locale. Dans la foulée, 17 grévistes se sont rendus à Melun pour être reçus en urgence par la DSDEN (direction des services départementaux de l’Éducation nationale). Arrivés sur place, ils ont fait un maximum de bruit, avec sifflets, tambour et vuvuzela, encouragés par les klaxons solidaires des automobilistes à la vue de la banderole « Classes surchargées, élèves en danger ! » Au bout d’une heure, un cadre du rectorat a fini par descendre leur donner un rendez-vous pour le mardi suivant.

Vendredi 20 juin, l’immense majorité des parents d’élèves ont prolongé la grève des enseignants en n’envoyant pas leurs enfants au collège, s’associant ainsi à la protestation collective. Le même jour, le maire (PS) de Torcy a écrit à la direction de la DSDEN pour appuyer les revendications des enseignants.

En attendant la réponse de l’inspection académique sur l’ouverture des deux classes supplémentaires, enseignants et parents d’élèves restent mobilisés et vigilants : 30 élèves par classe, c’est non !