Communes : risques sans assurance23/04/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/04/une_2960-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Communes : risques sans assurance

Lundi 14 avril, le Premier ministre a réuni les assureurs et les élus des collectivités locales, les maires en particulier, dont beaucoup n’ont plus les moyens d’assurer les biens de leur commune.

Il en est sorti la création d’une « cellule d’accompagnement et d’orientation » pour améliorer le dialogue entre les deux parties. De quoi enterrer le problème.

Mille cinq cents communes ne seraient plus assurées, selon l’Association des maires de France, que l’assureur ait résilié le contrat, vu l’ampleur des risques, ou qu’il ait tellement augmenté les tarifs que la commune n’a plus les moyens de payer. À Breil-sur-Roya, dans les Alpes-Maritimes, dévastée par la tempête Alex en 2020, le maire a eu droit à cette phrase définitive : « Vous êtes trop à risque pour être assuré. » Même moins exposées, des communes ne peuvent assurer leur école, une piscine, une salle des fêtes, ni payer la franchise en cas de sinistre. Pour augmenter la note, les assureurs font valoir le risque social, le risque d’émeutes, selon eux plus fréquent ces dernières années.

Pour remédier à cela, ce gouvernement n’a à proposer qu’un peu de poudre aux yeux : une révision du Code des assurances, un guide pratique pour les communes avec accompagnement des élus.

On peut douter que les sociétés d’assurance, qui comptent parmi les plus gros acteurs financiers, se laissent prendre aux promesses gouvernementales sans contrepartie. Quant à la menace de créer une loi pour les y contraindre, comme l’a dit le ministre de l’Aménagement du territoire, François Rebsamen, elle ne peut que les laisser de marbre. Ce qui ne sera pas le cas des maires, surtout dans les communes modestes, ni de la population : la facture est pour eux.

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