Cotisations patronales : toujours plus d’exonérations03/09/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/09/P5-2_Cadeau_aux_patrons_Bayrou_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C800%2C449_crop_detail.jpg

Leur société

Cotisations patronales : toujours plus d’exonérations

Le gouvernement actuel, bien que sur la sellette, planche sur un décret concernant les exonérations de cotisations patronales.

Illustration - toujours plus d’exonérations

Celles-ci, selon ce projet de décret que détaille le journal Les Echos, représentent un manque à gagner de près de 80 milliards d’euros pour la Sécurité sociale.

Si l’État compense – jamais complètement, rappelons-le – ce sont en tout cas des cotisations que les patrons ne paient pas et font payer à la collectivité. Ces cotisations patronales sont du salaire différé, c’est-à-dire la part du salaire que les patrons sont censés verser aux caisses de la Sécurité sociale, au lieu de la verser directement aux travailleurs. Par conséquent, les baisser équivaut tout simplement à baisser les salaires.

D’après ce projet de décret, en 2026, les patrons devraient être davantage aidés pour les salaires compris entre 1,4 et 1,8 smic, mais aussi pour ceux compris entre 2,2 et 2,8 smic environ. Les 27 et 28 août durant la réunion de rentrée du Medef, pour répondre à l’impatience des patrons, le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a qualifié les allègements de charges d’« extrêmement importants ». Ceux-ci souhaiteraient donc que ce décret soit publié le plus vite possible.

Le patronat sait cependant qu’il n’a rien à craindre d’un changement de gouvernement. Ces aides au patronat existent depuis plus de trente ans et elles n’ont cessé d’augmenter. Depuis, la propagande patronale relayée par les gouvernements successifs n’a pas changé : le problème serait ce que les patrons appellent le « coût du travail », et le baisser serait indispensable pour faire reculer le chômage. Or force est de constater que le chômage n’a pas reculé.

Le travail des ouvriers, techniciens, et autres, ne « coûte » pas, il est au contraire la source de toutes les richesses. Ce qui coûte à la société, c’est le parasitisme du grand patronat.

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