Ces derniers ont décidé de fermer deux sites, celui d’Itancourt et celui de Bromborough en Grande Bretagne, sur les huit qui fabriquent des céréales pour petit-déjeuner en Europe. Depuis, la direction a affirmé avoir trouvé un repreneur qui règlerait le sort des salariés, un fonds d’investissement, Ecco Group, créé en janvier 2025.

Sur Itancourt, la direction garantit pour une durée de 15 mois, voire trois ans, la commande d’un tonnage nettement insuffisant pour faire fonctionner l’usine, le reste étant réparti sur les autres sites. Les salariés se demandent donc comment fera Ecco Group pour assurer du travail à tous. De quelle garantie les salariés disposeront-ils après 15 mois ou trois ans ? Et pourront-ils toujours garder les droits qu’ils ont actuellement dans le groupe CPW ?

Sur toutes ces questions, la direction de CPW est restée évasive, ce qui a mis le feu aux poudres. Ses réponses ont convaincu un grand nombre de salariés que les actionnaires soignent leurs profits en se moquant de leur devenir. Elle refuse d’ailleurs de payer une compensation au titre du préjudice d’anxiété pour les neuf mois que les salariés viennent de passer depuis l’annonce de la fermeture. Ceux-ci se méfient à juste titre des déclarations des PDG comme du repreneur, dont la visite prévue a été repoussée tandis que la direction annonçait baisser les tonnages garantis.

Nestlé et General Mills jouent les sauveurs mais la majorité des salariés est de plus en plus convaincue qu’ils cherchent plutôt le moyen de se débarrasser d’eux à moindre coût après avoir tiré profit de leur travail pendant des dizaines d’années. Et leur arrogance montre qu’ils laisseraient ainsi à Ecco Group le soin des licenciements.

Alors la grève est le moyen pour les travailleurs d’affirmer leurs exigences.