CPF – Itancourt : le poker menteur de la direction15/10/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/10/une_2985-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1271%2C1649_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CPF – Itancourt : le poker menteur de la direction

Quatre-vingts salariés de CPF, une entreprise d’Itancourt, dans l’Aisne, fabricants de céréales pour petits-déjeuners, dont les actionnaires sont Nestlé et General Mills, ont manifesté devant la sous-préfecture de Saint-Quentin vendredi 10 octobre.

Il s’y tenait une réunion entre les pouvoirs publics, les syndicats et la direction de Nestlé.

Depuis plus de trois semaines, les salariés ne travaillent pas et maintiennent la pression devant l’usine. Jeudi 9 octobre, la direction a fait intervenir les pompiers pour enlever les palettes, et les pneus qui alimentaient un feu empêchant les camions de circuler. Malgré ce coup de force, la production n’a pas repris. Lorsque, le lendemain, les salariés ont appris l’organisation de cette réunion, au piquet de grève ils ont décidé une opération escargot, avec pancartes et banderoles, jusqu’au lieu où elle se tenait.

Les salariés exigent de Nestlé des garanties pendant cinq ans après la cession de l’usine à Ecco Group, le maintien de ce qu’ils ont et le versement d’une prime de reprise du travail. Ils craignent qu’au-delà des 15 mois pendant lesquels Nestlé assurerait tous les emplois, un plan de licenciement soit mis en place. Ils refusent que leurs conditions d’existence dépendent du pari qu’Ecco Group trouve suffisamment de débouchés.

Les pouvoirs publics, par l’intermédiaire du président de la région, Xavier Bertrand, et du député Julien Dive, ont fait mine de découvrir la fragilité de cette cession. Jusque-là, la direction refuse de répondre et propose des sommes dérisoires pour la reprise du travail. Les salariés se sont convaincus qu’ils devaient maintenir leur mouvement pour obtenir la garantie de cinq ans de travail et de salaires. Ils rendent Nestlé responsable de l’arrêt de l’usine et ne veulent pas reprendre le travail sans qu’il compense leurs pertes.

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