CPF – Itancourt : réaction à l’annonce d’un repreneur20/08/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/08/une_2977-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CPF – Itancourt : réaction à l’annonce d’un repreneur

La direction de CPW (Cereal Partners Worldwide), une entreprise qui fabrique des céréales Nestlé pour le petit-déjeuner, vient d’annoncer qu’elle a trouvé un repreneur pour l’usine CPF, à Itancourt, à côté de Saint-Quentin dans l’Aisne, et pour CPUK à Bromborough en Angleterre.

Depuis novembre 2024, la direction avait d’abord affirmé qu’elle voulait fermer le site d’Itancourt, puis qu’elle cherchait un repreneur qu’elle a donc présenté le 12 août.

Pour les salariés, l’inquiétude demeure : en effet, le repreneur, Ecco Group, n’existe que depuis janvier 2025. Pour le site d’Itancourt, Nestlé garantirait un volume de production de 15 000 tonnes, en dessous des capacités de production de l’usine, pendant trois ans voire quatre. Ecco Group devrait trouver le reste afin d’assurer la pérennité du site. Mais, au bout de quinze mois, il pourrait faire un plan de licenciement et modifier les avantages collectifs des salariés. Ecco Group s’engagerait aussi à proposer des mises en retraite anticipées.

À ce jour, les 230 salariés sont partagés entre le soulagement de garder leur emploi et la méfiance sur l’arrivée de ce repreneur qui semble avoir été créé de toutes pièces pour permettre à Nestlé de se débarrasser de deux sites.

Cette annonce vient après des mois pendant lesquels la direction lanternait les salariés dont beaucoup étaient minés par l’incertitude. Des salariés en colère avaient d’ailleurs bloqué l’usine deux heures, le jour d’une des dernières rencontres entre la direction et les syndicats, pour montrer leur exaspération.

Certains travailleurs ont une expérience des méthodes de Nestlé. Ils viennent d’autres sites du groupe qui ont fermé, dont le site Maggi contigu à l’usine CPF fermé en 2021.

Alors une partie des salariés voudrait avoir la possibilité de se faire muter à l’intérieur du groupe, ce que Nestlé refuse. Pour la direction, les salariés sont transférés dans Ecco Group ou démissionnent. Nombre d’entre eux voudraient obtenir une prime au titre de préjudice moral et des garanties qui dépassent les 15 mois. Les travailleurs se posent de nombreuses questions et craignent une entourloupe des actionnaires. Ces questions, les actionnaires d’Ecco Group, et de Nestlé auront à y répondre.

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