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Dans le monde
“Danser au bord du précipice”
La fièvre des Bourses mondiales de ces dernières semaines a tellement agité les spéculateurs que les banques chargées des transactions financières, payées à la commission, ont enregistré des bénéfices record.
Deux jours à peine après que Donald Trump a annoncé une pause toute relative à sa guerre commerciale mondiale, deux des plus grandes banques américaines, JP Morgan Chase et Morgan Stanley, ont publié des résultats financiers record liés à leurs activités de courtage (acheter et vendre pour leurs clients des actions et des produits financiers) lors du premier trimestre 2025.
Sur ces seuls trois premiers mois de l’année, leurs revenus ont été en hausse de 48 % pour la première et de 45 % pour la seconde, ce qui représente des bénéfices de 3,8 milliards et 4,1 milliards de dollars. Et leur résultat trimestriel total a augmenté de 9 % pour l’une et 26 % pour l’autre. Ces hausses miraculeuses et inattendues, de l’aveu même des banquiers, sont directement liées à la « volatilité nourrie par les annonces subites et contradictoires de Donald Trump sur les droits de douane », explique le quotidien Les Échos.
D’après ce journal, le patron de JP Morgan, après que sa banque a accumulé des bénéfices faramineux, a finalement cherché à faire pression sur Trump pour qu’il renonce au moins temporairement à sa politique de droits de douane élevés car la finance mondiale semblait aller vers le krach. Ce serait même « une intervention du patron de JP Morgan qui a créé le déclic » explique l’article des Échos. Et de conclure : « C’est ce qui s’appelle danser au bord du précipice. »
Entre banquiers et politiciens, censés diriger les affaires de la bourgeoisie, qui sont les plus irresponsables ?