Diamants : un bilan pas brillant25/06/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/06/une_2969-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1271%2C1649_crop_detail.jpg

Dans le monde

Diamants : un bilan pas brillant

Face à la concurrence des diamants synthétiques à moindre coût, la République démocratique du Congo (RDC), le Botswana, la Namibie, l’Afrique du Sud, l’Angola, viennent de s’engager à consacrer 1 % des revenus liés à la vente de diamants à la promotion et à la commercialisation des diamants naturels.

Ces pays vont donc aider les grosses entreprises de ce secteur, qui n’en ont pourtant vraiment pas besoin, tant elles sont richissimes.

Environ 65 % des diamants naturels viennent d’Afrique, et les revenus liés aux diamants représentent souvent une forte partie du budget des États producteurs, par exemple 30 % au Botswana. La baisse des ventes peut donc être une catastrophe pour eux.

Mais l’argent consacré par les États africains à aider les multinationales sera prélevé sur des populations déjà très pauvres. La RDC, signataire de l’accord, est un des pays les plus pauvres du monde, avec un PIB par habitant de 238 dollars en 2023, le 205e sur 213 pays, selon la Banque mondiale.

Le Conseil du diamant naturel, qui organise cette opération marketing, est présenté par la presse comme une organisation à but non lucratif. Mais il est dirigé par des responsables de multinationales productrices de diamants telles que De Beers ou Rio Tinto, dont le but est bien la recherche du profit maximum.

En même temps qu’elles cherchent à enrayer la baisse de leurs ventes, ces entreprises s’en sont prises ces derniers mois aux travailleurs du diamant en diminuant la production, fermant des mines, et supprimant des emplois.

Les diamants sont peut-être éternels. Mais le pouvoir de ces grandes entreprises capitalistes ne le sera pas !

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