Des associations, telles UFC que Choisir et Avicenne, dénoncent le fait que la Commission européenne n’a toujours pas interdit son utilisation pour les médicaments.

Cet additif, aussi dénommé E171, est un colorant blanc qui entre dans la fabrication de 95 % des gélules et dans la majorité des comprimés. Utilisé comme excipient dans l’enrobage de ces médicaments et pour en stabiliser ou masquer le goût, il n’a donc aucun effet thérapeutique. Au contraire, selon certaines études, il serait même dangereux, surtout quand il est utilisé sous forme de nanoparticules, où il est alors suspecté d’être cancérogène, génotoxique et perturbateur endocrinien.

Au nom du principe de précaution, la Commission européenne a interdit l’utilisation de ce produit dans l’alimentation dès 2022. Les associations se demandent donc à juste titre pourquoi elle n’a pas appliqué ce principe pour son utilisation dans les médicaments. Les trusts pharmaceutiques prétextent qu’ils ne peuvent pas s’en passer, mais c’est évidemment une facilité. Une partie des médicaments qui étaient fabriqués avec cet additif le sont d’ailleurs maintenant sans y recourir, comme c’est le cas de certains Doliprane.

Ces capitalistes de l’industrie pharmaceutique voudraient continuer à l’utiliser car il est facile à fabriquer et à très faible coût. Le premier principe de précaution serait décidément de leur ôter le pouvoir de faire ce qu’ils veulent.