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Direction des routes : insécurité pour les agents
Ces derniers jours, on a pu voir sur les panneaux lumineux des voies rapides gérées par l’État, et même sur ceux d’autoroutes privées, un message d’hommage à Kilian, un jeune agent des routes de 24 ans, employé par la DIR (direction interdépartementale des routes).
Il a été tué le 24 juin, percuté par un fourgon alors qu’il travaillait sur la RN 154, dans l’Eure. Après un autre accident mortel qui a emporté il y a un mois un agent sur une voie rapide d’Île-de- France, l’émotion est grande parmi les agents des routes.
Kilian intervenait avec son équipe pour assurer la sécurité suite à l’accident d’un camion, et aussi sur un véhicule en panne. Normalement, deux équipes différentes auraient dû être envoyées, mais une seule équipe a dû s’occuper des deux problèmes, faute d’effectifs suffisants.
Au cours de ces cinq dernières années, pas moins de huit agents ont trouvé la mort au travail dans les DIR du pays, sans compter les très nombreux blessés. Ce n’est ni le hasard, ni la fatalité.
D’après la CGT, en près de vingt ans d’existence, les DIR ont vu leurs effectifs réduits de 15 %, alors que le travail au milieu de la circulation automobile est très dangereux. Mais, l’État préfère rejeter systématiquement la faute sur les usagers de la route. Toujours d’après le syndicat, « un balisage bâclé faute de temps, une protection insuffisante faute de moyens sont de la responsabilité de l’employeur et représentent un risque parfois grave pour les usagers eux-mêmes ! »
Face à ces situations dangereuses, des centaines d’agents, dans toutes les DIR, ont exercé leur droit de retrait, malgré les réticences de certaines directions comme celle de la DIR Centre-Est, qui menaçait de retirer un jour de grève du salaire.