Éboueurs de Saint-Étienne : il y en a ras-la-poubelle !16/04/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/04/P13-3_Gr%C3%A8ve_%C3%A9boueurs_Saint-Etienne_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C14%2C800%2C464_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Éboueurs de Saint-Étienne : il y en a ras-la-poubelle !

Les éboueurs de la métropole stéphanoise, en grève à quasiment 100 % depuis lundi 7 avril, ont reconduit leur mouvement à l’unanimité lundi 14 avril, pour au moins une semaine.

Illustration - il y en a ras-la-poubelle !

Les petites propositions ridicules faites aux grévistes – comme l’augmentation du ticket-restaurant – ont été vécues comme une provocation.

Bien que les poubelles commencent à s’entasser dans les rues, et malgré l’odeur, la population est solidaire : les journalistes locaux disent eux-mêmes qu’ils ont du mal à trouver des mécontents à interviewer.

La grève a éclaté du fait de la dégradation des conditions de travail. Non seulement les tournées pour les ordures ménagères sont passées de trois à deux par semaine, mais la police municipale a fait récemment des tournées dans les rues pour confisquer les conteneurs qui n’étaient pas remis assez tôt dans les locaux. Par ailleurs, les têtes pensantes de la métropole ont eu la bonne idée de limiter l’accès des particuliers aux déchetteries, avec la mise en place de QR codes. Donc, moins de tournées, moins de conteneurs et plus de déchets, résultat : les poubelles débordent, les rues sont sales, et les éboueurs doivent de plus en plus ramasser des déchets à la main, avec les accidents que ça implique.

Les hausses importantes de la taxe foncière et de la taxe sur les ordures ménagères, payées par la population ces dernières années, n’ont visiblement pas servi à améliorer le service des déchets ! Les grévistes ont bien des revendications légitimes – hausse de la prime de pénibilité, embauche des collègues précaires… – mais ce qu’ils veulent avant tout, c’est ne plus voir leurs conditions de travail se dégrader du fait de décisions absurdes dans lesquelles ils ne sont pour rien.

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