École d’Indre : échec aux fermetures de classe !02/07/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/07/une_2970-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1264%2C1640_crop_detail.jpg

Leur société

École d’Indre : échec aux fermetures de classe !

Le slogan « Ils ferment les usines, ils ferment les écoles, y’en a ras-le-bol de ces guignols » n’a pas pris une ride à Indre, commune de l’agglomération nantaise.

Côté usines, la direction d’ArcelorMittal prévoit en effet de supprimer une centaine d’emplois sur les 350 que compte la fonderie, sous prétexte d’un manque de compétitivité et de nouvelles normes de production européennes. L’an dernier, le PDG était pourtant venu annoncer de nouveaux investissements pour fêter les 200 ans du site. Sans surprise, ce sont donc les actionnaires du groupe qui ont pu fêter les aides publiques et surtout leurs profits avec un résultat net, en hausse, de 1,1 milliard d’euros en 2024.

Côté écoles, le rectorat avait annoncé une fermeture de classe pour la rentrée 2025, sous le prétexte d’une baisse démographique, mais pour la vraie raison de sévères économies budgétaires. Un collectif de parents, d’enseignants et d’habitants s’est alors créé pour organiser la riposte : rassemblement à plus de 200 personnes en mars ; pétition et occupation de l’école en avril ; chanson, chorale et clip vidéo en mai. Les écoliers étaient également de la partie, notamment lors de l’occupation d’un rond-point de la commune avec leurs Playmobils ! Lors de l’audience rapidement accordée par le directeur académique, celui-ci a maintenu sa décision et a même dit qu’il était insensible au rapport de force. Mal lui en a pris car il a ainsi incité toutes les enseignantes à faire grève début juin, suivies de près par leurs collègues d’une école voisine nantaise, classée éducation prioritaire. Le collectif a aussi continué à faire tache d’huile en s’alliant à une école rurale du département, également en lutte.

Fin juin, le rectorat a finalement annulé sans discussion les fermetures de classe prévues à Indre et au Temple-de-Bretagne, et a reporté à la rentrée de septembre sa décision concernant l’école du quartier Nantes- Bellevue.

De nombreux parents et enseignants sont contents d’avoir défendu leurs droits et conscients que ce mouvement sera un acquis précieux pour d’autres combats.

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