Élèves handicapés : une loi pour ne rien changer14/05/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/05/une_2963-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C5%2C1265%2C1645_crop_detail.jpg

Leur société

Élèves handicapés : une loi pour ne rien changer

Lundi 5 mai a été adoptée à l’Assemblée nationale, en première lecture, une proposition de loi sur l’école inclusive, censée améliorer l’intégration des élèves handicapés.

Les mesures prévues par ce texte apparaissent bien limitées, par exemple la mise en place d’un livret numérique individuel pour réunir les informations des différents intervenants.

Ce type de mesure ne résoudra aucun des problèmes. Le nombre d’enfants handicapés accueillis dans des écoles ordinaires est passé de 320 000 en 2017 à 520 000 en 2025. Mais leur accueil se fait dans des classes surchargées, sans que les enseignants aient la possibilité de consacrer suffisamment de temps à chaque élève. La formation des enseignants et intervenants est souvent inexistante. Et malgré l’augmentation du nombre d’enfants accueillis, 23 % des enfants handicapés ne sont pas scolarisés, 28 % ont moins de six heures d’enseignement par semaine, et 11 000 enfants attendent une place dans un institut médico-éducatif, parfois pendant plusieurs années.

Parmi ceux qui sont scolarisés, beaucoup ne sont pas aidés par l’AESH (accompagnant d’élève en situation de handicap) auquel ils auraient droit, par manque d’effectifs.

Borne n’est pas avare de discours sur « l’école inclusive », mais la réalité est tout autre : dans un contexte où le gouvernement ferme les classes et cherche des milliards d’économies, l’accueil des enfants handicapés ne peut pas s’améliorer, bien au contraire. Voter des lois ne suffit pas, les moyens doivent suivre !

Partager