Le décret publié au Journal officiel le 31 mai ajoute de nouvelles sanctions contre ceux considérés comme pas suffisamment actifs dans leur recherche d’emploi.

Ce nouveau régime de sanctions prévoit de réduire l’allocation du demandeur d’emploi visé d’au moins 30 % pendant un à deux mois. En cas de « manquement répété », la suspension, voire la suppression totale ou partielle de l’indemnisation pourrait aller jusqu’à quatre mois. Les sanctions s’abattent aussi sur les allocataires du RSA, menacés de perdre leurs quelques centaines d’euros s’ils n’effectuent pas quinze heures d’activité hebdomadaire. Avec ces mesures, le gouvernement prétend « remobiliser » et même « accompagner vers l’emploi » les chômeurs. Au moment où il laisse les mains libres au patronat, qui supprime des dizaines de milliers d’emplois, c’est d’un cynisme révoltant !

Mais c’est pain bénit pour le patronat et le gouvernement : faire passer les chômeurs pour des fainéants qu’il faut surveiller et punir pour les remettre au travail permet de diviser les travailleurs et de les affaiblir en désignant le voisin sans travail comme responsable de la dégradation de leur situation. Et si cette démagogie peut, en plus, contraindre les chômeurs à accepter de travailler à n’importe quelles conditions et salaire, c’est un moyen de faire reculer l’ensemble du monde du travail.