Auchan, ArcelorMittal, STMicroelectronics, LVMH… à chaque annonce de plan de licenciements, les patrons entonnent le même discours pour tenter de faire croire qu’ils sont en difficulté.

Mais, selon les données publiées par la Banque de France, il y a de quoi les traiter de menteurs. Le taux de marge des entreprises s’élève à 31,8 % au premier semestre 2025 en France. Il est encore supérieur à la moyenne de 2024. Ce pourcentage représente la partie de la richesse nouvelle créée par les travailleurs qui est accaparée par les propriétaires de ces entreprises. L’argent nécessaire pour maintenir les emplois et augmenter les salaires existe donc bel et bien… dans les coffres-forts du patronat.

Dans un contexte marqué par la faiblesse de la consommation et des investissements, les propriétaires des entreprises sont parvenus à maintenir un taux de marge élevé par le principe des vases communicants. Tout d’abord, chaque refus d’augmentation de salaire, chaque licenciement à production constante, a permis au patronat de récupérer une part plus grande de la richesse créée par les travailleurs. Ensuite, les baisses d’impôts décidées par le gouvernement ont permis au patronat dans son ensemble de récupérer environ 20 milliards d’euros.

Ces chiffres montrent que c’est bien en appauvrissant le monde du travail que les propriétaires des entreprises s’enrichissent.