Par deux fois ces dernières semaines, ces travailleurs ont rejeté le nouveau contrat de travail que la direction prétend leur imposer. Par leur fermeté, ils ont réussi à écarter la menace d’allonger les journées de travail jusqu’à 10 heures quatre jours d’affilée, et jusqu’à 12 heures trois jours d’affilée. Par contre, le patron refuse encore de payer les nouveaux embauchés au même tarif que les anciens, ce que le syndicat a accepté dans le passé et qui est à présent rejeté par les travailleurs.

Les grévistes rejettent aussi la perspective d’une augmentation des salaires de seulement 20 % sur les quatre prochaines années, car ils n’ont pas été augmentés depuis huit ans et l’inflation entre temps a été très supérieure. De plus, leurs collègues de la côte Ouest, qui fabriquent des avions civils, ont obtenu l’an dernier 38 % d’augmentation après sept semaines de grève.

La dernière grève au sein de la division militaire de Boeing, avec ses usines autour de Saint Louis, date de 1996 ; elle avait duré trois mois. Aujourd’hui, les ouvriers de ces usines s’engagent dans une longue grève pour leurs revendications, pendant laquelle les chasseurs F-15 et F/A-18 ne seront pas produits. La guerre peut bien attendre !