Des chercheurs de Philadelphie ont montré dans une étude parue en juillet, que la mortalité infantile, c’est-à-dire des nourrissons de moins d’un an, est 78 % plus élevée aux États-Unis que dans le reste des pays développés. Les principales causes en sont la mort subite du nourrisson et la prématurité. L’article met en évidence une dégradation au cours des quinze dernières années. L’accès coûteux et sélectif au système de santé y est pour beaucoup. L’an dernier, une autre étude avait montré que la mortalité infantile avait particulièrement augmenté dans les États américains qui ont interdit l’avortement, depuis qu’en 2022 la Cour suprême les y a autorisés. Les enfants et adolescents américains (de 1 à 19 ans) ont également 80 % plus de risques de mourir que ceux des autres pays riches, en raison du plus grand nombre de morts par armes à feu et par accident de la route. Quant à l’espérance de vie, aux États-Unis, elle est inférieure de quatre ans à la moyenne des pays riches.

Première puissance mondiale, les États-Unis comptent les universités les plus prestigieuses, les équipes de recherche les plus reconnues, et ils sont à l’origine d’innombrables progrès médicaux. Mais, comme l’illustrent tristement ces chiffres, le capitalisme rend ces progrès inaccessibles à beaucoup.