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- Lutte ouvrière n°2977
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Leur société
Face au plan Macron-Bayrou-Medef : il faut une riposte ouvrière
Le Premier ministre, Bayrou, a annoncé mi-juillet 44 milliards d’euros d’économies sur le budget de l’État et celui de la Sécurité sociale. Il tente depuis de convaincre la population d’avaler cette pilule amère.
Le projet prévoit en effet d’économiser sur tous les budgets dits sociaux, de réduire l’accès aux soins, les pensions de retraite et les allocations-chômage, de réduire le nombre des fonctionnaires et de bloquer leurs salaires, mettant un peu plus à mal les services publics indispensables à la population et, carrément, d’imposer deux jours de travail gratuit à tous les salariés.
C’est une attaque en règle contre les travailleurs et en faveur de la très mince couche des grandes familles capitalistes qui veulent maintenir et même augmenter leurs profits malgré le marasme économique. Cette évidence, de plus en plus flagrante, suscite le dégoût voire la colère dans une fraction croissante de la population.
Du côté des confédérations syndicales, en ce mois d’août, c’est le silence sur la nécessité d’une réponse générale au plan Bayrou, une riposte qu’elles ne prévoient ni ne préparent.
Des appels confus à « tout bloquer le 10 septembre », circulent sur les réseaux sociaux, relayés un peu partout, y compris désormais par Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier se satisfait du vague des propositions et des revendications, se contentant d’y ajouter son objectif politique, chasser Bayrou. Mélenchon et ses amis demandent ainsi qu’on leur fasse confiance et prétendent que leur arrivée au pouvoir suffirait à régler les problèmes sociaux.
Mais personne ne réglera jamais les problèmes des travailleurs à leur place dans une société où ce sont les patrons qui décident de tout ! C’est pourquoi il faut maintenant que les revendications soient discutées : depuis l’augmentation et l’indexation des salaires, pensions et allocations, jusqu’au contrôle des travailleurs sur la production en passant par la répartition du travail entre tous, aux frais des capitalistes. Il faut mettre au point les moyens de la lutte, c’est-à-dire avant tout de la grève, qui frappe au cœur le capital, et surtout son contrôle par les travailleurs eux-mêmes. Cela ne pourrait être le fait que de comités de lutte, réunis dans les entreprises et les quartiers, afin de préparer réellement et dès aujourd’hui la contre-attaque si longtemps attendue.