Fête de l’Humanité : un succès, mais pour quelles perspectives ?17/09/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/09/P4-3_HUMA_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C799%2C450_crop_detail.jpg

Leur société

Fête de l’Humanité : un succès, mais pour quelles perspectives ?

La 90e Fête de l’Humanité s’est tenue du 12 au 14 septembre en région parisienne. Selon les organisateurs, plus de 600 000 personnes y ont participé.

Illustration - un succès, mais pour quelles perspectives ?

Comme chaque année, cette réussite repose sur le travail bénévole de milliers de militants et sympathisants du Parti communiste français. Cela montre que ce milieu continue d’exister dans les quartiers populaires et parmi les travailleurs, malgré la montée des idées réactionnaires et du chacun pour soi. Mais quelle politique les dirigeants du PCF leur proposent-ils ?

Fabien Roussel, son secrétaire national, a appelé à participer à la grève du 18 septembre. Mais au-delà ? Vis-à-vis de Lecornu, Roussel fait mine d’adopter un ton menaçant, exigeant des ruptures. Et de conclure timidement que son parti ne compte pas censurer a priori le nouveau Premier ministre. Comme si les travailleurs avaient le moindre espoir à attendre du nouveau locataire de Matignon !

Roussel a dénoncé avec véhémence l’explosion des grandes fortunes depuis 2017. « Cet argent, c’est celui de notre travail, de nos impôts, a-t-il dénoncé, concluant : Je leur dis une chose, rendez-le nous ! » Mais il ne suffira pas de le leur demander pour qu’ils le fassent. Alors comment le leur imposer ? La réponse de Roussel se limite à dénoncer Macron, désigné comme le « bloqueur en chef », « l’ingénieur du chaos », et à faire croire qu’il suffirait de le faire partir de l’Élysée pour qu’une autre politique devienne possible. Sur le pouvoir patronal et sur le règne du capitalisme, Roussel n’a rien à dire, comme s’il ne fallait pas s’en prendre à la racine du problème : la propriété privée des banques, des grandes entreprises et le pouvoir que la bourgeoisie en tire sur l’ensemble de la société.

On est bien loin d’une politique communiste dans la lignée de celle de Marx et Lénine. Ce dont les travailleurs ont besoin est pourtant bien d’une politique qui viserait à renverser la bourgeoisie, à mettre fin à sa domination, afin de réorganiser l’économie et la société pour satisfaire les besoins du plus grand nombre. Que serait une politique véritablement communiste, si ce n’est une politique visant à mener la classe ouvrière au pouvoir ?

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