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Leur société
Fin du SNU : service militaire au volontariat ?
Lecornu vient d’annoncer presque en catimini la fin du Service national universel, dont le dispositif ne sera pas renouvelé en 2026.
Créé en 2019, le SNU devait toucher les jeunes de 15 à 17 ans pour leur faire partager, selon Macron qui en était l’initiateur, « un moment de cohésion visant à impliquer la jeunesse française dans la vie de la Nation » et à « favoriser un sentiment d’unité nationale ». Le lever du drapeau, l’encadrement pendant plusieurs journées par des militaires visaient à embrigader la jeunesse pour la préparer à une nouvelle guerre.
Au tout début, le SNU ne concernait que les volontaires mais très rapidement, le gouvernement a voulu le rendre obligatoire et a incité les lycéens des classes de seconde à remplacer leur stage de fin d’année par le SNU. Attal, alors Premier ministre, avait annoncé en 2024 sa généralisation pour 2026. Mais le coût de ce dispositif payé par l’Éducation nationale se montait à 2 300 euros par jeune, et cela alors que l’école manque d’argent. De plus, le SNU n’avait pas du tout rencontré l’engouement escompté auprès des jeunes qui l’ont largement boudé.
Les militaires eux-mêmes n’étaient pas du tout convaincus de l’utilité de cette formule pour recruter de la chair à canon. Le chômage, la dégradation des conditions de vie dans les milieux populaires poussent de toute façon de nombreux jeunes à s’enrôler.
Le SNU a donc été enterré. À la place, Lecornu a évoqué la mise en place « un service militaire rénové » qui se ferait au volontariat, afin de montrer qu’il n’a pas renoncé à mettre le kaki au goût du jour.