L’objectif des centaines de militants et humanitaires à bord des navires était de dénoncer et de rompre le blocus imposé aux Gazaouis par le gouvernement israélien en livrant de l’aide en nourriture, eau, et matériel médical. Prétextant la violation par la flottille d’une zone interdite, ordre a été donné de la bloquer et d’arrêter les passagers, conduits ensuite pour la plupart dans une prison située dans le désert du Néguev. Félicitant les marins et officiers ayant participé aux arrestations, Netanyahou les a remerciés d’avoir « repoussé une campagne de délégitimation contre Israël ».

Après avoir été expulsés, certains ont dénoncé leurs conditions de détention. « Nous avons été traités comme des animaux… comme des terroristes », a déclaré une militante. Ils ont fait allusion à la privation d’eau, de nourriture, de médicaments indispensables, d’hygiène minimale pendant 48 heures, à l’entassement dans des cellules, voire des cages, à des coups et à des humiliations. Chance pour les militants de la flottille, nombre d’entre eux sont connus, ont un passeport qui les protège un tant soit peu, et leur action était suffisamment médiatisée pour que le gouvernement israélien n’ose pas aller trop loin dans la répression.

Mais cela donne une idée de la façon dont les geôliers israéliens traitent les Palestiniens, arrêtés et maintenus en détention sans jugement durant des mois et des années, et souvent torturés.