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- Lutte ouvrière n°2961
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Fonction publique : les salaires dans le viseur de Bayrou
Dans une circulaire adressée à ses ministres mercredi 23 avril, Bayrou dénonce l’augmentation des dépenses de l’État, en visant tout particulièrement les salaires des agents publics.
Il y affirme que la masse salariale des agents de la fonction publique aurait augmenté de 6,7 % en 2024, en pointant tout particulièrement « les mesures catégorielles. » Il lui est difficile, en effet, de trouver des mesures générales à critiquer, le point d’indice qui sert de base au calcul des rémunérations ayant été gelé l’an dernier. Seuls cinq points supplémentaires (25 euros brut par mois) avaient été accordés, pour éviter d’avoir à annoncer un blocage total des salaires. Mais en dix ans, la valeur du point d’indice a augmenté de 6 % tandis que les prix augmentaient officiellement de 20 %.
Ce ne sont pas les mesures catégorielles concédées aux uns ou aux autres ou les relèvements permettant que les grilles ne passent pas en dessous du smic qui pourraient rattraper un tel décalage. La prime Gipa (Garantie individuelle de pouvoir d’achat), créée en 2008 pour compléter la rémunération des fonctionnaires reconnus comme ayant perdu du pouvoir d’achat sur les quatre dernières années, ne bénéficiait qu’à moins de 200 000 personnes, et n’a été versée ni en 2024, ni en 2025.
L’appel de Bayrou à continuer à couper dans le pouvoir d’achat des agents de l’État s’inscrit dans une offensive générale contre tous les travailleurs, tous les prétextes étant bons pour ne pas augmenter les salaires, tels la concurrence étrangère, les taxes douanières de Trump, etc.
Plus que jamais, la lutte pour une augmentation massive des salaires constitue un objectif qui doit rassembler les travailleurs du secteur public comme ceux du secteur privé.