Elle serait destinée à remédier à la crise de recrutement des professeurs. En effet, les étudiants, après cinq ans d’études supérieures, ne veulent plus devenir enseignants. Et pour cause, les salaires stagnent comme dans toute la fonction publique ; quant aux conditions de travail qui les attendent, ils savent qu’elles se dégradent. La ministre de l’Éducation nationale veut donc ouvrir tous les concours, celui de professeurs des écoles ou celui du secondaire, aux étudiants en licence, à Bac+3, et non plus à Bac+5.

Borne revient donc sur la réforme engagée il y a quinze ans, qui était censée élever le niveau des enseignants. Elle propose de rémunérer pendant deux ans ceux qui auront eu le concours, 1 400 euros la première année, 1 800 la seconde. Mais ce ne sont que des promesses et ce salaire est loin d’être garanti. Le précédent gouvernement avait d’ailleurs soulevé un tollé en prétendant rémunérer la première année 900 euros net par mois.

Le gouvernement se refuse à mettre les moyens pour augmenter les salaires, faire baisser les effectifs dans les classes et rénover les bâtiments.