Forvia – Flers : épidémie de licenciements01/10/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/10/une_2983-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1271%2C1649_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Forvia – Flers : épidémie de licenciements

Lundi 29 septembre, le groupe Forvia a annoncé la suppression de 38 postes au sein de la division Recherche et développement, essentiellement des postes de techniciens et d’ingénieurs.

Quarante et un postes sont également supprimés dans les mêmes fonctions à Brières-les-Scellés, dans l’Essonne.

Dans une note interne détaillant les services et les postes ciblés, la direction de l’usine de Flers, dans l’Orne, parle de « départs contraints » qu’elle oppose aux « départs volontaires » sur lesquels elle misait jusque-là, en vain. Trente-huit salariés n’ont pas accepté les conditions se rattachant aux départs dits volontaires. Ils sont aujourdhui licenciés et rejoignent ceux de bien d’autres usines du groupe.

En février 2024, le groupe Forvia a affiché son objectif de supprimer 10 000 emplois en Europe d’ici 2028. En France, 72 emplois ont été supprimés à Bains-sur-Oust en Bretagne en octobre 2024, 110 à Méru dans l’Oise en novembre, 114 à Messei dans l’Orne en juin 2025 avec la fermeture de l’usine située à 6 kilomètres de Flers. Et maintenant, ce sont 71 travailleurs privés d’emploi à Flers et Brières.

Lors d’une réunion d’actionnaires, le directeur financier du groupe déclarait, juste avant l’annonce de 10 000 suppressions d’emplois : « Forvia a progressé sur tous les indicateurs financiers ». C’est pour améliorer la richesse des gros actionnaires du groupe, parmi lesquels les familles Peugeot et Agnelli, propriétaires du groupe Stellantis, que Forvia supprime tous ces postes et licencie.

À Flers, ces licenciements ont succédé à l’annonce de l’arrêt de la production de glissières de siège et son transfert en Pologne. À cette occasion, le directeur du site avait promis un avenir assuré à tous les travailleurs des ateliers, aujourd’hui au nombre de 400. Il s’était également engagé sur le transfert à Flers de la production d’articulations de siège sans jamais dire à quelle date. Cela ne peut que susciter doute et méfiance… et exigence de garanties sur l’avenir.

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