Gaz et électricité  : des produits de luxe ?06/08/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/08/une_2975-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Gaz et électricité  : des produits de luxe ?

Le gouvernement a annoncé fin juillet que le taux de la TVA sur l’abonnement au gaz et à l’électricité augmenterait à partir du 1er août. Il est effectivement passé de 5,5 % à 20 %.

Le prétexte invoqué est la nécessité de s’aligner sur une réglementation européenne, qui interdit d’avoir deux taux de taxe différents pour un même produit. Or, jusqu’à présent, la facture à payer comprenait d’un côté l’abonnement, soit la part fixe, avec le taux de TVA à 5,5 % réservé aux produits de première nécessité, et de l’autre la consommation, part variable, dont le taux de 20 % est déjà trop élevé.Rien n’aurait empêché le gouvernement de s’aligner sur le taux le plus faible, mais non, il faut faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’État, il a donc choisi la seconde option.

La hausse de cette taxe sur les abonnements va toucher davantage les petits consommateurs qui, sans consommer plus de kilowattheures, verront une augmentation proportionnellement plus importante de leur facture. La TVA, qui représente un tiers des recettes fiscales de l’État, est déjà l’impôt le plus injuste, car s’il égratigne à peine le budget des riches, il pèse lourdement sur celui des plus modestes, du fait de leurs dépenses contraintes : nourriture, logement, énergie, etc. Cette mesure va aller dans le même sens.

En imposant une taxe de 20 %, le gouvernement considère-t-il que l’énergie n’est pas un produit de première nécessité, mais de luxe ?

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