Le ministre de l’Économie et des Finances a réuni le 20 mars les industriels et les financiers pour réfléchir au financement des industries de l’armement.

Quelque 5 milliards d’euros seraient nécessaires au secteur de l’armement pour intensifier la production. Dassault, Thales et consorts ne voulant pas financer les investissements sur leurs seuls profits, ils attendent de l’aide. Le ministre a naturellement convié les assureurs qui concentrent des fonds très importants, ceux de leurs assurés. Pour lui, inviter les assureurs, c’est un peu inviter la famille, puisqu’il a été PDG de Generali, une entreprise d’assurances italienne. L’actuel PDG de Generali France, Jean-Laurent Granier, était d’ailleurs présent. Ce dernier a tenu à déclarer que la défense et les placements dans l’ESG (Environnement social et gouvernance de l’entreprise) ne seraient pas incompatibles.

Ainsi, un assuré qui pense faire des placements écologiques et socialement responsables pourra découvrir à terme que son placement a financé l’armement. Les gagnants seront à coup sûr les actionnaires de Generali qui augmentera ses profits. En revanche, il est presque certain que les missiles fabriqués seront tout sauf biodégradables !