Glyphosate : le poison du profit18/06/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/06/P6-2_Rats_glyphosate_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Glyphosate : le poison du profit

Une équipe internationale de chercheurs indépendants vient de publier une étude démontrant que le glyphosate, un herbicide fabriqué principalement par le trust Bayer, favoriserait l’apparition de plusieurs types de cancers, leucémies, tumeurs, etc.

Illustration - le poison du profit

C’est la recherche la plus importante conduite à ce jour : elle a été menée sur plus d’un millier de rats de laboratoire. Sans surprise, elle contredit les études menées ou financées par Bayer, qui essayaient de prouver que le glyphosate n’est pas nocif pour la santé. En revanche, elle confirme les résultats de nombreuses recherches indépendantes plus restreintes. C’est pourquoi, dès 2015, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’avait classé « cancérogène probable ». Et en 2021, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) avait estimé que ces études étaient suffisamment sérieuses pour prouver le lien entre l’exposition à cette substance et plusieurs pathologies concernant le cerveau, les poumons, la prostate et le système immunitaire.

Cela n’a bien sûr pas empêché en 2023 les dirigeants de l’Union européenne et de l’État français, fidèles serviteurs des capitalistes, de choisir seulement des résultats des études de Bayer pour renouveler l’autorisation pour dix ans. Depuis sa commercialisation en 1974, ce produit est en effet un véritable jackpot. Il est tellement profitable que c’est principalement pour cela que Bayer a racheté en 2016 le trust américain Monsanto, qui était jusque-là le propriétaire de cet herbicide, en mettant alors plus de 60 milliards d’euros sur la table !

Les défenseurs du glyphosate prétendent qu’il est « ultra-efficace et puissant » et que son interdiction « n’est pas faisable et tuerait l’agriculture française ». Mais, même si c’était vrai, ce serait de la responsabilité de Monsanto puis de Bayer qui, depuis des décennies, prennent les agriculteurs en otage en n’ayant jamais mis les moyens nécessaires pour trouver un herbicide moins polluant et moins nocif pour la santé.

Le glyphosate finira sans doute par être interdit… une fois que les trusts de la chimie auront trouvé un nouvel herbicide qui leur rapporte encore plus… Mais au bout de combien d’années et de combien de victimes !

Après le chlordécone, le Mediator, l’essence plombée, l’amiante, etc., le glyphosate s’ajoute à la très longue liste des scandales sanitaires du capitalisme qui est sans aucun doute le système « humanicide » le plus « ultra puissant » qui ait existé !

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