Qu’elle soit portée par Bayrou ou par un autre, la propagande pour tenter de convaincre les classes populaires qu’elles doivent accepter de faire des sacrifices est martelée du matin au soir.

Ces 44 milliards, c’est bien en effet dans les seules poches des travailleurs que le gouvernement veut les prendre. La liste des mesures envisagées est longue : suppression de deux jours fériés, gel des retraites, des prestations sociales ou du barème des impôts, baisse de l’indemnisation des chômeurs, coupes dans la fonction publique : 3 000 postes seraient supprimés, un fonctionnaire sur trois partant à la retraite ne serait pas remplacé. Dans le domaine de la santé, des milliards seraient trouvés en doublant les franchises médicales, en déremboursant des médicaments, en durcissant les règles pour ceux qui sont touchés par une affection de longue durée, en imposant des jours de carence supplémentaires. Tous les travailleurs sont attaqués, ceux qui ont un travail comme ceux qui sont au chômage ou à la retraite.

Pour tenter de donner un os à ronger aux partis politiques et aux syndicats et leur faire accepter l’ensemble, Bayrou, Lombard et autres ont plusieurs fois évoqué un possible recul sur la suppression des jours fériés. En fait, pour les travailleurs, la question n’est pas de choisir entre les différentes mesures destinées à leur faire les poches mais de s’organiser collectivement pour empêcher le gouvernement de le faire, que ce soit ce gouvernement Bayrou ou celui qui lui succédera.

Ils doivent s’organiser pour imposer leurs exigences : l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous, afin de baisser le temps et la charge de travail et permettre ainsi à tous d’avoir un emploi avec maintien du salaire. Ils doivent imposer l’augmentation des salaires, des allocations et des pensions, et leur indexation sur la hausse des prix, imposer l’abolition du secret des affaires pour dévoiler au public les milliards de profits réalisés en exploitant les travailleurs.