Dans les trois usines Hermès des villes de Seloncourt, Héricourt et Allenjoie, en Franche-Comté, l’annonce du mouvement du mercredi 10 septembre a bien fait discuter

À la fatigue pour fabriquer des sacs à main vendus plusieurs milliers d’euros pièce et d’autres articles de maroquinerie de luxe, au mécontentement pour tout, la suppression de deux jours fériés s’est ajoutée comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Le 10 septembre, 150 salariés sur environ 780 dans les trois usines ont décidé par eux-mêmes de faire grève, ce qui de mémoire d’ouvriers Hermès était du jamais vu. Deux jours plus tard, la direction annonçait l’augmentation de salaire de 120 euros brut qu’elle avait prévue sans donner de date d’octroi. Cette augmentation n’a pas empêché que, le 18 septembre, des grévistes des trois usines soient dans les cortèges de manifestants.

À fabriquer des sacs à main à plusieurs milliers d’euros, dans des conditions de travail pénibles, on finit vite par avoir envie de « vider son sac » !